Les cotisations retraite, décès, invalidité

Il s’agit de :

  • la cotisation vieillesse légale régime de droit commun ;
  • la cotisation spécifique vieillesse ;
  • la cotisation spécifique autres risques ;
  • la cotisation prestation complémentaire d’invalidité.

A propos du transfert du recouvrement de cette contribution :
Avec le transfert de recouvrement de ces cotisations à l’Urssaf, deux mesures de simplifications sont mises en place :

  • modification des modalités de recouvrement du différentiel entre le taux provisoire et le taux définitif : la double régularisation est supprimée en faveur d’un report du différentiel entre le taux provisoire et le taux définitif sur le taux de l’année en cours. Vous n’aurez donc plus la notion de taux provisoire et de taux définitif, mais d’un seul taux qui englobe les régularisations de l’année précédente ;

  • modification de la date de validité du taux du 01/05/N au 30/04/N+1 : la période de validité des taux est modifiée pour être au plus proche de la date de l’arrêté des comptes de la Cnieg et de la parution du décret pour la part salariale et d’un arrêté pour la part patronale de la cotisation RDC. La période de validité des taux n’est plus en année civile mais du 01/05/N au 30/04/N+1.

Important

Les taux de ces cotisations seront consultables dans cette rubrique ainsi que sur le site de la Cnieg.
Ils ne sont pas notifiés par l'Urssaf.

 

La cotisation vieillesse légale régime de droit commun

Cette cotisation est appelée sur l’assiette du régime spécial, c’est-à-dire sur la rémunération principale (13ème mois inclus), hors primes et avantages statutaires.

Le taux de cette cotisation est déterminé de la façon suivante :

  • le taux employeur est fixé chaque année par délibération du conseil d’administration de la Cnieg (publication à la fin du printemps) ;
  • le taux salarial est fixé par décret.

Le taux de cette cotisation est calculé tous les ans par la Cnieg.

À noter : à propos du transfert du recouvrement de cette cotisation, le taux applicable en 2021 est prolongé entre le 1er janvier 2022 et le 30 avril 2022 (période transitoire de la première année du transfert).

Suite à la réforme des retraites de 2023, les salariés statutaires affiliés à compter du 1er septembre 2023 ne sont plus redevables de cette cotisation. Ils relèvent désormais :

  • pour la retraite de base : du régime général (Cnav) ;
  • pour la retraite complémentaire : de l’Agirc-Arrco.

Cette cotisation reste due pour les salariés statutaires affiliés avant le 1er septembre 2023.

Pour différencier les deux catégories de personnel statutaire, on désigne :

  • « statutaires régime spécial (RS) » : ceux embauchés avant le 1er septembre 2023 ainsi que ceux mutés - y compris après cette date - d’une entreprise des IEG à une autre à condition toutefois que leur embauche date d’avant le 1er septembre 2023 ;
  • « statutaires régime général (RG) » : ceux embauchés à partir du 1er septembre 2023. 

La cotisation spécifique vieillesse

La cotisation spécifique vieillesse est une cotisation patronale.

Elle finance les droits vieillesse constitués depuis le 1er janvier 2005 et les coûts de gestion administrative de la Cnieg.

Cette cotisation est appelée sur l’assiette du régime spécial.

Le taux de cette cotisation est fixé chaque année par le conseil d’administration de la Cnieg, au mois de mars.

Suite à la réforme des retraites de 2023, les salariés statutaires affiliés à compter du 1er septembre 2023 ne sont plus redevables de cette cotisation. Ils relèvent désormais :

  • pour la retraite de base : du régime général (Cnav) ;
  • pour la retraite complémentaire : de l’Agirc-Arrco.

Cette cotisation reste due pour les salariés statutaires affiliés avant le 1er septembre 2023.

Pour différencier les deux catégories de personnel statutaire, on désigne :

  • « statutaires régime spécial (RS) » : ceux embauchés avant le 1er septembre 2023 ainsi que ceux mutés - y compris après cette date - d’une entreprise des IEG à une autre à condition toutefois que leur embauche date d’avant le 1er septembre 2023 ;
  • « statutaires régime général (RG) » : ceux embauchés à partir du 1er septembre 2023.

La cotisation spécifique autres risques

La cotisation spécifique autres risques est une cotisation patronale.

Elle finance les autres risques pour lesquels la Cnieg verse des prestations en espèces (AT/MP, invalidité, décès) et les coûts de gestion administrative de la Cnieg.

Cette cotisation est appelée sur l’assiette du régime spécial.

Le taux de cette cotisation est fixé chaque année par le conseil d’administration de la Cnieg, au mois de mars.

Il existe un cas particulier concernant les salariés désignés « statutaires RS » affiliés avant le 1er septembre 2023 pour les cotisations régime spécial (vieillesse et autres risques, pour lesquels le versement de cotisations n'est pas possible si ce salarié était au régime général.

Il s’agit des cas suivants :

  • congés sans solde exceptionnel, congés sans solde sabbatique et congé pour fonction politique ou syndicale, sur lequel le salarié peut cotiser s'il le souhaite ;
  • congés spécifiques de la branche des IEG (mi-temps attractif : le salarié travaille à 50 % et il est payé à 80 % et cotise à 80 %, le CEJR...).

Le calcul du taux de cotisation applicable cumule le taux de la cotisation vieillesse légale du régime de droit commun et le taux standard des cotisations spécifiques vieillesse et autres risques.

La cotisation prestation complémentaire d’invalidité

Cette cotisation est appelée sur l’assiette du régime spécial.

Le taux de cette cotisation est fixé chaque année par la Cnieg.

Cnieg :

Caisse nationale des industries électriques et gazières. La Cnieg est une caisse de retraite chargée de la gestion du régime spécial d’assurance vieillesse, invalidité, décès, accidents du travail et maladies professionnelles des industries électriques et gazières (IEG).

Cnav :

Caisse nationale d'assurance vieillesse. La Cnav est chargée d'organiser et de gérer la retraite du régime général de la Sécurité sociale. Elle définit les orientations de l'assurance retraite en matière d'assurance vieillesse et d'action sociale. En Ile-de-France, la Cnav tient le rôle de Carsat.

Agirc-Arrco :

L’Agirc (association générale des institutions de retraite des cadres) et l’Arrco (association des régimes de retraites complémentaires des salariés) sont des fédérations qui organisent, règlementent et contrôlent le fonctionnement des IRC. L’Arrco est le régime de retraite complémentaire de tous les salariés du secteur privé, quel que soit leur statut (cadre, intermittent, apprenti...) ou la nature et la durée de leur contrat de travail. L’Agirc est le régime de retraite complémentaire des salariés cadres, qui complète le régime Arrco.

RG :

Le régime général (ou RG) apporte une couverture sociale aux travailleurs salariés du secteur privé. Il les prend en charge au titre des risques maladie, famille, retraite, accident du travail et maladie professionnelle. Le RG a progressivement été amené à intégrer dans sa couverture des populations qui ne sont pas salariées du secteur privé, comme les étudiants, les chômeurs ou les agents contractuels de l’État.

AT :

Accident du travail. Un AT est un accident survenu par le fait ou à l'occasion du travail, quelle qu'en soit la cause. Il ouvre droit, notamment, au bénéfice d’une indemnisation versée par la Sécurité sociale. Cette prise en charge est financée par une cotisation à la charge exclusive des employeurs, dont le taux est attribué chaque début d’année par la Carsat.

MP :

Maladie professionnelle. Voir AT-MP.